La Maison Périscope : Quand l’architecture s’enfonce pour mieux s’élever

La Maison Périscope : Quand l’architecture s’enfonce pour mieux s’élever

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Dans les entrailles de la terre, une nouvelle vision de l’habitat émerge. Non pas vers le ciel, mais vers les profondeurs. La Maison Périscope de Claerhout-Van Biervliet nous invite à un voyage vertigineux, où le haut devient le bas, où l’invisible devient visible.

Imaginez un instant. Vous êtes sous terre, entouré de murs de terre. Étouffant ? Oppressant ? Détrompez-vous. D’un geste, vous convoquez le ciel. Les nuages descendent, les arbres s’inversent. Le monde extérieur plonge vers vous, capturé par des miroirs dansants. Vous n’habitez plus la terre, vous habitez le reflet du monde.

Mais qu’est-ce qu’habiter, au fond ?

 Est-ce occuper un espace, ou est-ce dialoguer avec lui ? La Maison Périscope nous confronte à cette question existentielle. Elle nous rappelle que nos murs ne sont que des frontières illusoires entre nous et le cosmos.

Dans ce ballet mécanique de miroirs et de lumière, la maison respire. Elle s’ouvre le jour, captant l’énergie solaire comme une fleur affamée. La nuit, elle se replie, transformant sa masse en électricité. Une leçon d’humilité : même nos habitats peuvent apprendre de la nature.

Enterrés, nous sommes plus proches des racines. Plus proches de cette terre que nous avons trop longtemps méprisée. La Maison Périscope n’est pas une fuite, c’est un retour. Un retour à l’essentiel, à la matrice.

Claerhout et Van Biervliet ne sont pas de simples architectes. Ce sont des chamans de l’espace, des alchimistes du quotidien. Ils transmutent la banalité en magie, l’obscurité en lumière. Leur création nous rappelle que l’innovation n’est pas dans la complexité, mais dans le regard neuf que nous posons sur le monde.

La Maison Périscope est-elle le futur de l’habitat ? 

Peut-être. Ou peut-être est-elle simplement un miroir, nous renvoyant l’image de nos propres contradictions. Notre désir d’être vu et notre besoin de nous cacher. Notre amour de la nature et notre peur de nous y abandonner.

Une chose est sûre : en descendant dans les profondeurs, cette maison nous élève. Elle nous invite à regarder le monde différemment. À travers le périscope de notre imagination, nous pouvons tous devenir les architectes de nouveaux mondes. Des mondes où le dedans et le dehors ne font qu’un. Des mondes où habiter devient un acte de poésie.

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